sur cette page, des extraits qui ont fait sens avec ma pratique...
" C'est au tour de Mama Shibulata de prendre la parole: chez nous les abeilles n'ont pas un seul nom spécifique mais plusieurs, liés à la façon dont nous travaillons avec elles. nous les utilisons souvent pour soigner ou revitaliser le corps. Le miel de l'une des abeilles , Ubbungo, par exemple, nous sert pour désinfecter le yeux. La cire d'une autre abeille, Adzi, nous l'utilisons pour faire nos instruments de musique, les tambours, les flûtes. C'est grâce à ces instruments que nous pouvons chanter pour les animaux, pour les plantes, pour l'eau et faire tous les chants à la Mère. Dans la Sierra, les abeilles natives sont très importantes. Elles sont là depuis l'origine et contribuent à l'équilibre de la communauté. "
" Partout sur la planète, à toute époque, les abeilles mélipones ou MELIPONA BEECHEII ont toujours été les amies des hommes. Je n'ai trouvé aucune trace, sur aucun continent, de cultures qui les considèrent comme mauvaises, maléfiques, ou susceptibles de susciter des sentiments négatifs. C'est une abeille que les Mayas vénéraient, qui porte les relations homme-animal sur un autre plan de réalité, un plan d'harmonie où la violence n'a pas sa place. Leur mode de vie est complètement différent de celui de nos abeilles européennes. Non violentes, n'ayant pas de dard pour se défendre. Encore aujourd'hui, on trouve des traces des relations intimes particulières qui devaient exister entre ces abeilles et la civilisation maya. Le dieu Ah-Muzen-Cab semble autant le dieu créateur des abeilles mélipones que de celui de leur écriture, de leur calendrier et de leur médecine. Il est représenté comme une sorte de bouddha assis à l'envers dans le ciel et regardant la Terre dans la position foetale du bébé qui va naître. Ah-Muzen-Cab est associé à la fécondité et à la dimension sacrée du féminin. Dans la culture maya, il semblerait que les abeilles mélipones et lui constituent une seule et même entité."
" Goethe nous a enseigné que ce qui est morbide, pathologique, ne doit pas être attribué à un agent extérieur mais compris à partir de notre être intérieur, voire à partir de ce qui est fondamentalement sain. Il faut chercher dans le normal les forces et les causes, la possiiblité primaire de tout l'anormal, de toutes les maladies.Un organisme sain est en équilibre avec lui-même, dans toute la multiplicité des forces qui le constituent, et par conséquent avec l'univers.
Selon cette manière de voir, un organisme malade renferme les mêmes forces que l'organisme sain, mais elles ne peuvent plus garder leur équilibre. C'est une crise, qui peut être éventuellement une crise du développement. Car le développement ( inséparable de l'entité humaine ) est une transition d'une certaine forme d'équilibre à une autre. (...) Etant en désaccord avec lui-même, l'être n' a plus de relation saine avec les forces de l'univers. Le monde extérieur s'impose exagérément, ou bien il est insuffisamment saisi. ( ...)
En une plante anormale, les mêmes forces s'exercent que dans la plante normale, mais en se trompant de lieu et de moment. (...) Vu sous cet angle, le pathologique cesse d'être un fait incompréhensible, un eimperfection fâcheuse de la Création,. Il devient un domaine qui nous apprend clairement ce qu'est la santé; on peut même l'admirer... Novalis a dit que la maladie est un problème musical, une dissonance qui ne doit pas retomber simplement à la consonance primitive, mais se résoudre en une harmonie nouvelle et supérieure."